jeudi 27 octobre 2016

Chronique : "Equinox" de Northlane et In Hearts Wake

C'est par un moyen quelque peu détourné que je mets sur pied cette chronique, puisque je ne possède pas l'EP en question, mais j'ai bien profité de la mise en ligne sur Youtube de la vidéo officielle qui l'accompagne. Je connais peu l'un, encore moins l'autre : cette chronique aura un œil naïf et ne se base sur la connaissance que d'extraits des productions précédentes.
        Mais resituons un peu les choses : Northlane et In Hearts Wake sont deux groupes australiens qui jouent peu ou prou dans le même terrain. En l'occurrence, ils jouent à peu de choses près le même metalcore progressif et atmosphérique, dans la veine de la scène djent. Après avoir écumé des tournées communes, il paraissait logique qu'ils pondent l'EP de trois titres Equinox en 2016, fruit d'un travail collaboratif entre l'ensemble des membres des deux groupes et dont le rendu est franchement convaincant.



          A priori, rien de très original : on se sent en terrain connu entre l'alternance de chant hurlé et de chant clair, les riffs groovy, les mélodies entraînantes et les atmosphères lumineuses. Mais force est de constater que l'alchimie marche parfaitement. Le rendu est extrêmement puissant, soutenu par une production bien menée et on se laisse emporter par la tempête annoncé dès l'intro du premier titre.
        Justement, Refuge ouvre le bal toute en puissance, mené d'abord par la voix rauque et saturée de Jake Taylor (In Hearts Wake). S'en suit une alternance de passages plus calmes et plus atmosphériques qui mènent rapidement au refrain du titre aux accents fatalistes. L'alternance entre le calme et la tempête est bien géré, sans niaiserie et sans surenchère. Quant aux paroles, elles font écho à la situation actuelle des réfugiés politiques, mais d'un point de vue davantage humain que politique.
        Entre les deux morceaux principaux, Equinox est un interlude ambiant qui opére une jolie transition vers Hologram, qui laisse plus d'espace au chant de Marcus Bridge (Northlane), autant pour ses hurlements torturés que ces mélodies vocales bien ficelées. Titre au rendu très "meshuggesque" et futuriste, il renvoie à une société apeurée et devenue paranoïaque, ne manquant pas de faire un clin d’œil au 1984 d'Orwell.
          En bref, ce petit EP est remarquable par l'alchimie qu'il opère et la puissance qui s'en dégage.

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